En ce moment en résidence
Lemmy Gonthier
Lemmy Gonthier, né en Valais en 1957, est un artiste autodidacte dont le parcours est guidé par une passion profonde pour l’image, les courbes et la couleur. Son imaginaire, nourri aussi bien par les grands maîtres de la Renaissance que par les artistes contemporains, l’a conduit à développer un style singulier et audacieux. Il explore sans relâche les possibilités techniques, variant formats et supports, avec une prédilection pour les grandes dimensions, allant jusqu’à peindre sur les murs.
Le corps humain est au cœur de son œuvre. Chez Lemmy, le mouvement, la tension musculaire et l’énergie brute sont omniprésents. Inspiré notamment par Francis Bacon, il détourne la précision anatomique au profit d’une expressivité saisissante : visages déchirés, corps tourmentés, émotions à vif. À travers cette esthétique brute, il révèle une intériorité bouleversée, sans chercher à masquer les failles. Ses portraits dissymétriques interpellent le regard et convoquent l’imaginaire du spectateur.
Lemmy Gonthier aime aussi peindre en direct, dans des performances publiques ou plus intimistes. À l’écoute de ses sensations, il crée dans l’instant, parfois accompagné de musiciens, laissant émerger des œuvres spontanées et chargées d’émotion. Cette pratique témoigne de son désir de rencontre, de partage, et d’un art vivant, libre et incarné.

SNG (Natacha Guiller)
SNG (Natacha Guiller) est poète-performeuse, artiste-auteure et plasticienne.
Chroniqueuse du quotidien, elle rend abordables des expériences issues des univers sanitaires et sociaux, de l’intime et de la vie ordinaire altérée à travers le dessin, les flux sonores – rap/slam/scat/bricolage son -, la danse, les vidéo-conférences et gesticulations en scène, la fresque et les dispositifs participatifs, la ramasse. Archiviste et détourneuse militante de matériaux-documents, SNG surgit ponctuellement et bruyante en tout-terrain psychiatrique.
Le travail de SNG explore, réemploie, détourne et déplace depuis des années les outils de communication institutionnels des registres socio-sanitaires (La démission (jazz) ; J’ai fait fermer U Express ; La MDPH prend de mes nouvelles en appel masqué), les systèmes d’évaluation (l’Agence de Notation), et s’emploie à un usage secondaire des applications numériques (Leboncoin : site de rencontre ; ou encore Ma thérapie avec Chat GPT).
En résidence, SNG explore la performativité poétique des courriers de plainte (notamment auprès des institutions et administrations liées au travail), à partir d’un certain nombre de lettres rédigées depuis son insertion professionnelle, sous la casquette plurielle d’artiste/poète, de paire-aidante en santé mentale et de personne handicapée – et militante.
Convaincue, par l’expérience, du potentiel poétique, politique et d’autodétermination des démarches administratives, SNG performe les écrits revendicatifs comme mode de vie et de communication avec le monde, en tant que support de visibilisation de groupes sociaux invalidés par la société, et particulièrement par le « monde du travail ».
Elle envisage l’ouverture de son atelier comme un espace de circulation et de transmission des idées, et où des protocoles artistiques racontés deviennent prétextes et contextes qui permettent de s’emparer, se réapproprier, se dévoiler et s’affirmer, transformer son récit sur tout support ; de la pair-aidance artistique, peut-être ?
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Stéphane Lévy
Stéphane Lévy est cheffe décoratrice et artiste peintre
Depuis plus de 30 ans, elle crée des décors pour le cinéma, la télévision, le théâtre et les expositions. Elle a travaillé sur des films comme L’Amour est un crime parfait, 21 nuits avec Pattie, ou encore la série Lycée Toulouse-Lautrec diffusée sur TF1. Elle est aussi peintre, a été exposée à Paris, Lausanne et Saint-Rémy-de-Provence.
Formée à l’École des Arts Décoratifs de Paris et aux Beaux-Arts de Lausanne, elle intervient aussi comme enseignante à la Sorbonne Nouvelle, à La Fémis ou à la CinéFabrique.
Engagée dans les domaines social et artistique, elle mène des projets en lien avec la santé mentale, elle a notamment fait deux résidences au Quartier Culturel.
Durant sa résidence, Stéphane Lévy propose un nouvel atelier pour la patientèle et au Studio 6A issu d’une idée originale et collective depuis que les cartes existes.
« Le taré des tarots »
Un atelier quotidien multidisciplinaire où les participants fabriquent à la dimension poétique, spirituelle, thérapeutique, curieuse, libre « le Tarot de Malevoz », des cartes travaillées recto-verso.
Carnet de résidence à Malévoz en 2019 :
