En ce moment en résidence
Lemmy Gonthier
Lemmy Gonthier, né en Valais en 1957, est un artiste autodidacte dont le parcours est guidé par une passion profonde pour l’image, les courbes et la couleur. Son imaginaire, nourri aussi bien par les grands maîtres de la Renaissance que par les artistes contemporains, l’a conduit à développer un style singulier et audacieux. Il explore sans relâche les possibilités techniques, variant formats et supports, avec une prédilection pour les grandes dimensions, allant jusqu’à peindre sur les murs.
Le corps humain est au cœur de son œuvre. Chez Lemmy, le mouvement, la tension musculaire et l’énergie brute sont omniprésents. Inspiré notamment par Francis Bacon, il détourne la précision anatomique au profit d’une expressivité saisissante : visages déchirés, corps tourmentés, émotions à vif. À travers cette esthétique brute, il révèle une intériorité bouleversée, sans chercher à masquer les failles. Ses portraits dissymétriques interpellent le regard et convoquent l’imaginaire du spectateur.
Lemmy Gonthier aime aussi peindre en direct, dans des performances publiques ou plus intimistes. À l’écoute de ses sensations, il crée dans l’instant, parfois accompagné de musiciens, laissant émerger des œuvres spontanées et chargées d’émotion. Cette pratique témoigne de son désir de rencontre, de partage, et d’un art vivant, libre et incarné.

Morgane Guerry
Morgane Guerry est une illustratrice et directrice artistique qui vit et travaille à Paris.
Elle rencontre le peintre-graveur George Ball en 2005, de qui elle devient l’apprentie pendant 5 ans. En parallèle, elle apprend le graphisme et l’édition aux Arts Appliqués de Bellecour. Elle se spécialise par la suite dans l’illustration pour le domaine de la culture, du textile, de la presse et du dessin live.
Elle développe aujourd’hui un univers coloré et lumineux où les thèmes du mouvement, de la nature luxuriante et des corps libres et joyeux s’entremêlent dans une joyeuse agitation.
Elle réalise sa première exposition solo Dream Circus en 2019 avec la GCA Gallery à Paris. En 2020, elle présente L’Échappée Belle chez Headless Paris ; La Folle Allure à Garat en 2022 puis Le Chant du Monde chez Dame Jane, Paris 10 en 2023. Enfin, en mai 2025, elle expose Le Rêve chez Strada, Paris 5.
Pendant sa résidence, elle propose des ateliers de dessin et balades dessinés tous les mercredis en juin, de 15h à 16h30.
photo : @nicolas.lascourreges

Charlotte Stuby
Après un Bachelor en Arts visuels à l’ECAL à Lausanne en Suisse, Charlotte poursuit ses études en Belgique, et obtient un Master en Design Textile à la LUCA School of Arts à Gand en 2017. Elle a participé à diverses expositions en Belgique, et en Suisse principalement.
Depuis plusieurs années, elle développe un travail autour du textile, reprenant ce matériau traditionnel, populaire, classique et fonctionnel et le revisitant, notamment en le travaillant de manière frontale, massive et imposante, à l’opposé de la méticulosité et l’introversion traditionnellement associées à certaines pratiques textiles.
Utilisant les techniques de la couture, de l’appliqué, du tissage, de la tapisserie et de la broderie, son travail est constitué d’une multitude de superpositions de formes référencées, figuratives ou non, renvoyant à des symboles, des figures plus ou moins abstraites. Tirées d’observations et souvent limitées à l’utilisation de couleurs primaires, ces formes et figures, personnelles et collectives, se transforment peu à peu en une composition narrative.
Sa pratique peut être définie comme étant principalement des installations textiles narratives et des objets toujours réalisés à la main. Elle questionne constamment les images mentales, la fonctionnalité, l’architecture quotidienne et les identités.
Ses installations parlent de situations ou de souvenirs en se référant à la durée, à la fonction et à l’évolution d’objets tels qu’une trace ou un signe imaginaire.
Inspirée par Marguerite Burnat-Provins, elle réalise en résidence des dessins et gravures comme base de recherche pour un futur projet textile. Mêlant paysages et figures, explorant le féminisme, la solitude et la nature, Charlotte tisse un dialogue entre héritage artistique et réflexion contemporaine.
